Albertus plane souvent. Vive les paradis artificiels à Katmandou. Il
est dessinateur et se lie d’amitié avec un jeune garçon. Dans une
auberge il rencontre une très belle jeune femme qu’il suit jusqu’à une
maison où se tient une mystérieuse réunion. Sans le savoir Albertus est
devenu un témoin gênant car ce sont des résistants tibétains qui
préparent une opération d’envergure. Quand la police chinoise débarque
Albertus est considéré comme un espion et obligé de suivre les
combattants. Les Chinois abattent le propriétaire de la maison. Avec
Dolma,le jeune femme qu’a suivie le jeune homme, tous partent dans la
montagne. Albertus soigne un des résistants. Il est accepté par les
autres. Il va devenir le témoin puis l’acteur d’une aventure et d’une
cause qu’il va finir par adopter.
Les Khampas sont des montagnards et combattants hors du commun, des
cavaliers émérites à la culture shamanique. Avec eux on découvre l’aide
apportée par la CIA en encadrement et en formation mis surtout en toile
de fond l’évolution de pensée du Dalaï-Lama qui finira par s’enfuir du
Tibet pour continuer encore aujourd’hui à lutter pour que son pays
redevienne libre. Une utopie mais cet album de 152 pages, sans le
moindre temps mort, certes en partie romancé, est un hommage au courage,
aux croyances, à la philosophie de ces Khampas parmi lesquels Albertus
va vivre une expérience hors du commun. Et le lecteur avec lui. On va
même rencontrer le fils de Conan Doyle. Il faut lire cet album bien
dessiné, bien mis en scène, pointilleux et bourré de vie. Cette Farce
est l’un des plus chaleureux albums de l’année et on lui souhaite un
vrai succès